La Cour suprême hongroise a statué samedi qu’une interdiction de la marche annuelle de Budapest Pride est illégale, car il n’y avait pas d’objectif légitime derrière l’interdiction.
L’État, l’accusé dans cette affaire, s’est appuyé sur un récent amendement à la loi fondamentale de la Hongrie pour soutenir la décision d’interdire la marche de la fierté. Le défendeur a fait valoir que l’objectif derrière l’interdiction était de protéger les enfants, faisant écho à l’une des dispositions de l’amendement indiquant que tous les autres intérêts et lois peuvent être annulés au nom de la protection des enfants. Cependant, le tribunal a jugé qu’il n’y avait aucune preuve que l’interdiction du défilé de la fierté protégerait les enfants. Des manifestations similaires avaient été autorisées à avoir lieu dans le passé sans interdictions de police ni ingérence, et il n’était pas évident pour le tribunal comment le défilé de la fierté en particulier a mis en danger la sécurité des enfants. L’affaire ne sera pas renvoyée à la Cour de justice européenne depuis que la Cour a statué en faveur des plaignants.
L’amendement controversé a été adopté à la mi-avril de cette année, interdisant efficacement les événements publics LGBTQ +. L’amendement à la loi nie également l’identité de genre, déclarant que les changements sexuels ne sont pas reconnus en Hongrie pour protéger la stabilité de la famille et pour créer un environnement qui protège le développement des enfants.
Fin mars, des milliers de personnes ont protesté à Budapest contre l’amendement, mais après sa proposition par le parti politique nationaliste-conservateur au pouvoir, Fidesz, il a fait son chemin à être adopté.
Les lois anti-LGBTQ + de la Hongrie ont également été en cause avec l’UE. La semaine dernière, 20 des 27 États membres de l’UE ont publié une déclaration conjointe accusant la Hongrie d’avoir violé les valeurs fondamentales de l’UE par le biais de ces lois et politiques. En outre, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et Fidesz ont fait l’objet de débats dans l’UE pour avoir prétendument violé l’état de droit et les valeurs fondamentales de l’UE.