Vendredi, le comité pour protéger les journalistes (CPJ) a appelé les responsables marocains à arrêter leurs efforts pour supprimer le journalisme indépendant dans la région contestée du Sahara occidental après l’expulsion des journalistes indépendants italiens.
La directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, a déclaré que la récente déportation met en évidence le «blocage des médias répressifs du Maroc dans l’ouest du Sahara, soulignant que«[a]Les uthorités doivent permettre des rapports indépendants d’une région où la transparence est déjà gravement limitée. »
Le journaliste italien Matteo Garavoglia et le photographe Giovanni Colmoni, qui auraient eu l’intention de couvrir la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, tentaient d’entrer sur le territoire de la capitale de Laayoune le 27 avril mais ont été rapidement arrêtés par les forces de sécurité, puis expulsés du Maroc. Des responsables marocains ont affirmé que les actions des journalistes constituaient un acte provocateur en raison de leur manque d’autorisation officielle et de la tentative antérieure de pénétrer dans la région par avion.
Le Sahara occidental est un territoire légèrement habité et riche en ressources sur la côte nord-ouest de l’Afrique. La région est une ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975, provoquant un différend territorial avec la population autochtone de Sahrawi. La rébellion s’est terminée par la médiation de l’ONU en 1991, mais un référendum promis sur l’indépendance n’a jamais été tenu. Le Maroc contrôle actuellement la partie ouest et le territoire sous le Front Polisario, un mouvement de libération nationaliste du Sahrawi autochtone, est séparé par une zone tampon avec des mines et des fortifications. Les journalistes ont besoin de la permission de se présenter de la région.
La liberté d’expression et d’association est limitée au Maroc et au Sahara occidental, de nombreux journalistes internationaux ont été forcés de sortir et de nombreux journalistes, militants et chefs de protestation nationaux pour avoir critiqué le gouvernement. Certaines mesures utilisées pour renforcer le contrôle des informations comprennent des processus juridiques défectueux sur diverses accusations, des essais déloyaux et une peine d’emprisonnement prolongée.
La situation globale avec les droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental reste également compliquée. Selon un rapport Amnesty International en 2024, le Maroc et le Sahara occidental sont marqués par des inégalités entre les sexes, la criminalisation des relations homosexuelles, l’inaccessibilité des services de santé sexuelle et reproductive pour les femmes et les filles, les enquêtes inefficaces sur la répression contre les migrants et les réfugiés, et les actions malignes par les autorités contre eux.