Cet immense pays d’Afrique centrale a connu des années de violence dans l’est du pays, agité mais riche en ressources, qui ont déraciné des millions de personnes – quelque 2,7 millions rien qu’au Nord-Kivu et plus de sept millions à l’échelle nationale.
« Ce qui me brise le cœur, c’est de voir une population épuisée par la violence, épuisée par les conflits, épuisée par les horreurs de sa vie quotidienne », a déclaré M. Türk aux journalistes jeudi dans la capitale Kinshasa.
«Ils ont besoin d’un avenir. Ils ont besoin de voir un avenir. Et nous devons tous travailler dans ce sens.
M. Türk a noté que même si la RDC « est l’un des pays les plus riches au monde » en raison de ses immenses ressources naturelles, « ces richesses ne sont malheureusement pas accessibles à la population car il y a de la violence ».
Plus de 25 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en RDC, et les humanitaires de l’ONU ont averti que les épidémies sévissent, en particulier le choléra, avec 50 000 cas suspects et 470 décès en 2023, la pire épidémie depuis 2017.
Les cas de rougeole ont plus que doublé, pour atteindre plus de 320 000, et les décès ont triplé pour atteindre plus de 6 000 l’année dernière.
L’ONU continue d’apporter une aide essentielle à des milliers de personnes en Haïti
L’ONU et ses partenaires humanitaires continuent d’apporter une aide essentielle à des centaines de milliers de personnes dans un contexte de violence continue dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont indiqué que leur personnel avait pu atteindre plus de 18 000 personnes grâce à des transferts monétaires mercredi et que 210 000 enfants à travers le pays avaient reçu un repas scolaire, a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Dans le cadre de l’intervention d’urgence de l’agence, des rations alimentaires ont été distribuées à environ 8 000 personnes.
Les gangs de la capitale contrôlent 80 à 90 pour cent des rues, ce qui a alimenté une crise socio-économique résultant d’années de troubles politiques culminant avec la récente démission du Premier ministre Ariel Henry, qui a été contraint de quitter ses fonctions le mois dernier.
Plus de 360 000 personnes ont été déplacées à travers Haïti et environ 100 000 personnes vivent dans des sites temporaires dans des conditions déplorables.
Des violations des droits sans précédent
Le chef des droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré plus tôt ce mois-ci que l’ampleur des violations « est sans précédent dans l’histoire moderne d’Haïti », avec des gangs attaquant des commissariats de police, des prisons, des bâtiments publics et commettant des meurtres et des enlèvements.
La violence sexuelle est omniprésente et plus de 5,5 millions d’Haïtiens, principalement des enfants, dépendent de l’aide. Avec environ 44 pour cent de la population en situation d’insécurité alimentaire, les conditions sont trop dangereuses pour accroître l’aide afin de répondre à leurs besoins.
Malgré la crise actuelle, le PAM parvient à distribuer des repas chauds à plus de 13 000 personnes parmi les plus nécessiteuses à Port-au-Prince.
L’inflation galopante, les chocs climatiques et la hausse des prix secouent le Timor-Leste
Un nouveau rapport sur l’insécurité alimentaire au Timor-Leste publié jeudi révèle une détérioration des niveaux d’insécurité alimentaire dans 12 des 14 municipalités de ce pays d’Asie du Sud-Est.
Le pays souffre du taux d’inflation le plus élevé depuis une décennie, de chocs climatiques successifs et d’une flambée des prix alimentaires.
On estime que 360 000 personnes, soit environ une personne sur quatre, sont aux prises avec des niveaux d’insécurité alimentaire de crise (Phase 3 ou plus de l’IPC), dont 18 500 personnes sont confrontées à des conditions d’urgence (Phase 4 de l’IPC), a indiqué le PAM.
La situation devrait s’aggraver de mai à septembre pendant la saison post-récolte, lorsque l’accès à la nourriture s’améliore normalement.
« L’analyse aiguë de l’IPC 2024 fournit au gouvernement des résultats essentiels qui nous permettront de planifier un soutien ciblé aux communautés ayant un besoin urgent d’aide alimentaire et d’améliorer la sécurité alimentaire en général », a déclaré le ministre de l’Agriculture, de l’élevage, des pêches et des forêts, Marcos da Cruz. .
Alba Cecilia Garzon Olivares, directrice pays du PAM et représentante du Timor-Leste, a déclaré qu’avec l’intensification des chocs climatiques et une inflation record, la dernière analyse IPC indique clairement qu’« une action urgente est nécessaire maintenant pour éviter une nouvelle détérioration de l’insécurité alimentaire au Timor-Leste ».
« Le PAM reste déterminé à aider le gouvernement et les autres partenaires à inverser cette tendance et à renforcer les systèmes de protection sociale prenant en compte la nutrition. »
L’analyse IPC utilise un ensemble d’outils et de procédures internationalement reconnus pour estimer la situation d’insécurité alimentaire dans un pays donné. Consultez notre explicatif ici.
