Mme Mohammadi a été arrêtée à plusieurs reprises, la première arrestation ayant eu lieu en 2011 pour son plaidoyer en faveur des militants des droits humains incarcérés et de leurs familles. En 2015, elle a été de nouveau arrêtée et condamnée à des années supplémentaires.
Elle purge actuellement une longue peine de prison à la prison d’Evin à Téhéran pour « diffusion de propagande anti-État », selon un communiqué de presse délivré par l’ONU Conseil des droits de l’homme-nommé Groupe de travail sur la détention arbitraire.
« Nous sommes consternés que les autorités iraniennes continuent de priver Mme Mohammadi de sa liberté, malgré les inquiétudes quant à la détérioration de son état de santé en détention, contre l’avis des professionnels de la santé, en violation de leurs obligations en vertu du droit international des droits de l’homme », a déclaré le Groupe de travail.
Appels répétés à la libération
Les experts avaient précédemment déterminé que la détention de Mme Mohammadi était arbitraire et avaient demandé sa libération immédiate, une indemnisation et des réparations.
Ils ont souligné que son arrestation et sa détention constituaient une violation du droit international pour cause de discrimination fondée sur son statut de défenseure des droits humains.
« Il est profondément regrettable qu’en dépit des appels de l’ONU et de la communauté internationale, les autorités iraniennes continuent de criminaliser Narges Mohammadi pour son travail en faveur des droits humains », ont-ils déclaré.
Le groupe de travail
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire est composé de cinq experts indépendants nommés par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Le Groupe de travail est mandaté pour enquêter sur les cas de privation de liberté imposée arbitrairement ou de manière incompatible avec les normes internationales énoncées dans la déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), ou les instruments juridiques internationaux acceptés par les États concernés.
Ils servent à titre individuel, ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire.