Un tiers des cabinets d’avocats britanniques n’ont pas respecté les normes de base en matière de lutte contre le blanchiment d’argent (AML), selon la dernière inspection éclair de la Solicitors Regulatory Authority. Sur les 833 entreprises contrôlées, 270 n’étaient pas conformes et 451 autres ne l’étaient que partiellement, une statistique qui devrait glacer le sang de tout associé gérant.
La SRA a infligé environ 1,5 million de livres sterling d’amendes pour des évaluations de risques bâclées, des contrôles internes faibles et une incapacité générale à établir d’où venait l’argent des clients. Le régulateur s’est dit déçu par la « lenteur des progrès » du secteur, étant donné que la réglementation AML de 2017 n’est pas nouvelle.
Aujourd’hui, dans un tournant brutal, le Trésor a décidé de retirer à la SRA ses pouvoirs de surveillance en matière de LBC, les transférant à la Financial Conduct Authority. Le SRA insiste sur le fait que la situation s’améliore ; le gouvernement ne semble pas convaincu.
Pour les cabinets d’avocats qui continuent de prendre des raccourcis, le message est brutal dans sa simplicité : mettez de l’ordre dans votre système de conformité ou faites face à des sanctions, à des embarras et à des comptes très publics. L’époque du « gentleman solicitor » qui faisait confiance à une poignée de main est révolue. Les régulateurs veulent de la paperasse, des preuves et une trace écrite.



















