Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a rejeté ces allégations, déclarant que « de telles fausses déclarations sont sans fondement, menacent davantage la sécurité du personnel et entravent notre capacité et celle de nos partenaires à servir le peuple du Yémen ».
Les allégations ont été portées contre le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et d’autres partenaires humanitaires.
Il a réitéré que les agences des Nations Unies travaillaient sans relâche pour faire face à l’impact de la grave crise au Yémen, où plus de la moitié de la population – soit environ 19 millions de personnes – dépend de l’aide humanitaire et de la protection.
Protéger le droit à l’éducation
Depuis 2021, l’UNICEF et ses partenaires œuvrer pour garantir une éducation de qualité aux enfants du Yémen à travers le programme Restoring Education And Learning (REAL).
Ce partenariat national – avec le ministère de l’Éducation, la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l’éducation et d’autres – a apporté un soutien essentiel, notamment en versant des incitations régulières à plus de 40 000 enseignants et en réhabilitant plus de 770 écoles.
Il a également fourni des cartables et du matériel pédagogique à plus d’un demi-million d’enfants, fourni des repas scolaires réguliers à plus de 600 000 élèves et soutenu plus de 9 000 enseignants en leur offrant une formation professionnelle, entre autres investissements.
« Alors que plus de 4,5 millions d’enfants ne sont pas scolarisés au Yémen, l’UNICEF appelle les autorités de Sanaa à adopter une approche constructive et collaborative, en travaillant avec tous les partenaires pour répondre aux besoins urgents de tous les enfants », a déclaré M. Dujarric.
Le personnel de l’ONU doit être protégé
Le porte-parole de l’ONU a en outre souligné que la sécurité de tout le personnel des Nations Unies doit être respectée et assurée.
Plus de trois mois se sont écoulés depuis que les Houthis (également connus sous le nom d’Ansar Allah) ont arrêté arbitrairement 13 membres du personnel de l’ONU, ainsi que des membres de la société civile, des ONG nationales et internationales, ainsi que des missions diplomatiques.
De plus, quatre membres du personnel de l’ONU détenus en 2021 et 2023 sont toujours en détention.
« Le Secrétaire général réitère son appel à la libération immédiate et inconditionnelle de tout le personnel et des partenaires de l’ONU arbitrairement détenus au Yémen », a déclaré M. Dujarric.
« Entre-temps, les personnes détenues doivent être traitées dans le plein respect de leurs droits humains et doivent pouvoir contacter leurs familles et leurs représentants légaux », a-t-il ajouté.